Le paternalisme à la Chagot
Afin de loger une population ouvrière de plus en plus nombreuse, le Compagnie des Mines de Blanzy entreprend la construction de cités minières. La toute première réalisation de ce type est la cité des Alouettes, qui comprend une cinquantaine de logements. Entre 1852 et 1877, 400 nouveaux logements sont édifiés, aux Alouettes mais aussi dans de nouveaux quartiers : la cité du Bois du Verne et la cité du Magny. Ces cités se trouvent toutes sur la rive nord-ouest du canal, au plus près des puits où travaillent les mineurs. On peut y trouver des maisons de différents types, avec quatre ou deux logements accolés disposant chacun de leur jardin. La plupart du temps, une chapelle, un dispensaire, une école de filles et une école de garçons complètent l’ensemble. Ces établissements sont confiés à des congrégations religieuses, ce qui traduit l’organisation sociale souhaitée par la famille Chagot. Au début du XXe siècle, d’autre cités voient le jour comme le quartier de La Saule à partir de 1917.
Destinées aux employés, la cité Bel Air est aménagée sur la rive opposée du canal, près du centre-ville. On peut voir dans ce choix une volonté de différencier les différentes classes sociales au sein de la compagnie. De la même manière, les logements destinés aux cadres (ingénieurs, directeurs, architecte) se distinguent dans le paysage par leur allure plus bourgeoise (toiture en ardoise, parc arboré, etc.). On peut apercevoir ces belles demeures le long du canal, non loin des anciens bureaux et de la maison d’administration, mais aussi dans d’autres quartiers plus excentrés.
Parallèlement à ces programmes immobiliers, la compagnie propose aussi des aides pour l’accession à la propriété qui permettent aux ouvriers ou employés de construire leur maison à des conditions avantageuses.
Logements différents pour personnels différents
Excentrées par rapport au reste de la ville, les cités minières possédaient un esprit de quartier très fort. Il s’agissait de véritables petits villages à l’intérieur même de la ville. Cet état d’esprit a été renforcé par l’arrivée de population étrangères. Par exemple, la cité des Gautherets (communes de Saint-Vallier et Sanvignes) est réalisée dans les années 1920, alors que les mines accueillent une importante main-d’œuvre polonaise.
En parcourant les rues de Montceau et des communes environnantes, vous reconnaitrez facilement les anciennes cités minières avec leurs maisons identiques les unes aux autres et à l’architecture typique. Ce sont des témoignages de l’activités minière aujourd’hui disparue.